Sens et Vie

Le fonctionnement adéquat de l'individu

La notion clé (de la thérapie rogérienne)

 

Dans son expression la plus simple, l’idée maîtresse de cette conception thérapeutique est la capacité de l’individu :

L’être humain a la capacité de se comprendre lui-même et de résoudre ses problèmes d’une manière satisfaisante pour un fonctionnement adéquat. D’autre part, il a une tendance à exercer cette capacité.

Cependant, l’exercice de cette capacité requiert un contexte de relations humaines positives, favorables au maintien et au développement de son « moi Â». Autrement dit elle requiert des relations exemptes de menaces en ce qui concerne la conception que le sujet se fait de lui-même.

 

Il ne s’agit pas d’une compréhension complète et correcte, mais d’un degré de compréhension, imparfait sans doute, mais suffisant pour permettre à l’individu son adaptation et son intégration aux conditions de son existence.

 

Le but vers lequel cette capacité s’oriente est formulé non en terme de bonheur, de succès ou d’assurance contre tous les problèmes… mais en terme de fonctionnement adéquat, constructif, satisfaisant (dans l’ensemble) et réalisable quelles que soient les circonstances du milieu.

 

La liberté, dont parle Rogers, consiste dans le fait que le sujet se sent libre de reconnaître et d’élaborer ses expériences et ses sentiments personnels comme il l’entend. En d’autres termes, elle suppose que le sujet ne se sente pas obligé de nier ou de déformer ses opinions ou ses attitudes intimes pour conserver l’affection ou l’approbation des personnes importantes pour lui.

 

Cette liberté existe quand le sujet a la permission d’exprimer son expérience, ses pensées, ses émotions et ses désirs tels qu’il les éprouve et indépendamment de leur conformité aux normes sociales et morales de son milieu. Autrement dit, le sujet est psychologiquement libre quand il ne se sent pas obligé de nier ou de déformer ce qu’il éprouve afin de conserver, soit l’affection ou l’estime des personnes importantes pour lui, soit son estime de soi.

 (Carl Rogers, Psychothérapie et relations humaines, p.28 à 37)

 



05/12/2008
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 29 autres membres