Sens et Vie

La capacité empathique du conseiller

La qualité de « l’aidant Â» dans la thérapie rogérienne.

 

Certains attributs sont nécessaires à l’aidant pour une aide centrée sur le client : capacité empathique, authenticité et une conception positive et libérale de l’être humain.

 

La capacité empathique indique la capacité de s’immerger  dans le monde subjectif d’autrui et de participer à son expérience. En termes plus simples, c’est la capacité de vraiment se mettre à la place de l’autre, de voir le monde comme il le voit.

 

Le rôle de l’aidant consiste à capter et à refléter la signification personnelle des paroles du client – bien plus qu’à répondre à leur contenu intellectuel. Pour réussir dans cette tâche, il faut que le praticien sache faire abstraction de ses propres valeurs, sentiments et besoins et s’abstienne d’appliquer les critères réalistes, objectifs et rationnels qu’il applique habituellement. Il s’agit donc d’une sensibilité altéro-centrée.

 

Dans le cas de l’empathie, l’individu s’efforce de participer à l’expérience d’autrui, sans se limiter aux aspects simplement émotionnels. De plus, il s’efforce d’appréhender cette expérience à partir de l’angle de la personne qui les éprouve, et non à partir de son angle subjectif. Le thérapeute participe donc d’une façon aussi intime que possible à l’expérience du client – tout en demeurant émotionnellement indépendant.

 

(Carl Rogers et Marian Kinget, Psychothérapie et relations humaines, p.106 à 108, citations libres).

 

L’empathie consiste en la perception correcte du cadre de référence d’autrui avec toutes les composantes subjectives et les valeurs personnelles qui s’y rattachent. Ce cadre de référence interne du client se réfère à l’ensemble de ses expériences, perceptions, significations, souvenirs, disponibles à sa conscience à un moment donné. Percevoir de manière empathique, c’est percevoir le monde subjectif d’autrui « comme si Â» on était cette personne, sans, cependant, jamais perdre de vue qu’il s’agit d’une situation analogue « comme si Â». La capacité empathique implique donc, par exemple, qu’on éprouve la peine ou le plaisir d’autrui comme il l’éprouve, et qu’on en perçoit la cause comme il la perçoit (c’est à dire qu’on explique ses sentiments ou ses perceptions comme il se les explique), sans jamais oublier qu’il s’agit des expériences et des perceptions de l’autre.

 

(Carl Rogers et Marian Kinget, Psychothérapie et relations humaines, p.197-198)

 



05/12/2008
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