Sens et Vie

La qualité de l'animateur

La qualité de l’animateur.

 

 

C’est sa compétence dans la conduite de la réunion qui donnera vie au groupe et efficacité à son travail. C’est donc bien lui le responsable. Quels sont les impératifs majeurs de ses rôles dans leur rapport avec la participation des membres du groupe ?

 

  1. Présence au groupe. Vigilance à 100 % à l’égard de « ce qui se passe Â» au niveau socio-affectif et émotionnel du groupe. Perception et diagnostic intérieur permanent des phénomènes psychologiques qui se produisent dans le groupe « ici et maintenant Â».

 

  1. Souci de faire progresser le groupe vers les objectifs de la réunion, ce qui implique, de la part du responsable, une attention à ces objectifs, à la progression effective du groupe, aux étapes de sa maturité, au temps disponible, au degré d’opportunité de ce qu’il dit lui-même, par rapport aux objectifs.

 

  1. Conscience permanente de ses attitudes personnelles. Le « connais-toi toi-même Â» est, pour l’animateur, une exigence professionnelle. Ne pas pouvoir, ou ne pas savoir évaluer son propre rôle, sa propre attitude, sa propre action, est source de perturbations désastreuses pour le fonctionnement du groupe ou la marche de la réunion.

 

  1. Effet continu pour développer ou maintenir un haut degré de participation. Il s’agit de soutenir l’attention active, de favoriser la compréhension et l’assimilation. Pour les petits groupes de travail, il s’agira de développer les interactions.

 

  1. Aptitude à changer de rôle au moment où il faut. La confusion des rôles, autant que la rigidité dans un rôle unique, est un puissant facteur de stérilisation des réunions que l’on a à conduire. En effet au cours d’une même réunion, le responsable doit pouvoir passer, selon les opportunités, d’un rôle à l’autre. Ainsi, par exemple, au cours d’une réunion-discussion, il se peut qu’il ait à interrompre les débats pour faire analyser une tension négative. Ceci le transforme en « interviewer Â» de groupe pendant le temps du règlement de cette tension, donc l’oblige à mettre de côté provisoirement ses techniques d’animateur de discussion pour mettre en action ses techniques d’interviewer de groupe.

 

Si le changement de rôle est parfois nécessaire, l’information des participants sur le rôle du conducteur à chaque changement, est aussi nécessaire pour qu’il n’y ait ni surprise, ni ambiguïté.

 

 

                                    Roger Mucchielli, La conduite des réunions, p. 29 – 30.



13/12/2008
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