L'écoute active : sa discipline
Pratiquer une écoute de qualité.
- Manifester une réelle attention par sa posture corporelle.
- Ecouter avec les yeux = regarder la personne qu’on écoute :
« Il faut communiquer avec le corps en accord avec la communication verbale. Celui qui répond par l’affirmative à sa conjointe, mais regarde ailleurs ou lorgne sur le petit écran, envoie un message négatif dont l’impact est plus fort que son assentiment »
(Willy Pasini, sexologue).
- Choisir le moment favorable. Eventuellement se fixer un rendez-vous.
4. Contrôler si on est disponible intérieurement à l’écoute.
- Comprendre le vocabulaire et les mots employés. Leur donner le même sens ou préciser leur sens.
- Comprendre les idées émises, l’enchaînement des mots, le sens de la pensée.
Que dit-il/elle exactement ? Eventuellement faire préciser cette pensée par des questions.
- Percevoir derrière les idées, ce que l’autre cherche à communiquer. Que veut-il/elle dire exactement ? Quelle est son intention ? Que cherche-t-il/elle à me faire comprendre ?
- Essayer de percevoir, derrière le langage verbal, quels sont les sentiments sous-jacents ? Colère, peur, tristesse, joie, curiosité, amour, désir de plaire …
- (Eventuellement prendre conscience des besoins non exprimés)
Une écoute de qualité requiert une réelle discipline qui n’a rien de spontané. Contrairement à l’écoute naturelle (ego-centrée) l’écoute de qualité est altero-centrée, ou ex-centrée, c’est à dire totalement centrée sur la personne qui vous parle.
La priorité, dans ce cas, n’est pas ce que JE PENSE de ce que l’autre dit, mais de lui montrer que je l’écoute vraiment, que je le comprends vraiment et que je l’accepte vraiment en centrant mon attention sur ce qu’il/elle dit.
Le « reflet » ou la « restitution » est le moyen privilégié de cette écoute : redire à l’autre ce que j’ai compris qu’il/elle m’a dit, sans rien ajouter ni retrancher. Ce reflet permet à celui/celle qui parle de se sentir écouté/e, compris/e et accepté/e inconditionnellement, de pouvoir corriger ou compléter éventuellement la manière dont il/elle a été compris/e et poursuivre le cheminement de sa propre pensée.
C’est ce qu’on appelle « l’écoute active » ou « l’écoute empathique ».