Sens et Vie

Les conséquences pernicieuses de la critique de l'autre

Que se passe-t-il quand je critique l’autre ?

 

Six conséquences pernicieuses.

 

Il est malheureusement fréquent, quand je me sens attaqué ou blessé par des paroles ou un comportement d’autrui, de lui faire porter la responsabilité de mon malheur et de le lui reprocher par des critiques ou un jugement. Dans ce cas il se passe en fait ceci :

 

  1. Je me déresponsabilise. Si c’est la faute de l’autre, c’est à lui de changer. Moi je n’y peux rien, je n’ai donc rien à faire. Je fais l’économie de réfléchir à moi-même, à ma responsabilité, à mon comportement. De toute manière c’est l’autre qui est responsable de mon malheur, je n’ai plus besoin de m’interroger sur moi.

 

  1. Je me mets dans une situation de dépendance. Si mon bien-être dépend de l’autre, je dépends de lui, de son changement pour être heureux. Je me mets moi-même en esclavage par rapport à un facteur étranger dont je fais dépendre mon bonheur.

 

  1. Je m’illusionne sur mon pouvoir. Je pense qu’il est possible de faire changer l’autre. J’aimerais le faire devenir comme je souhaite qu’il soit, c’est à dire conforme à mes besoins, à mes valeurs, à mes espoirs, bref, qu’il devienne comme moi. Personne n’a le pouvoir de faire changer qui que ce soit en une autre personne.

 

  1. Je méprise sa liberté, son indépendance. En voulant transformer l’autre à mon image, je ne respecte ni son autonomie, ni sa personnalité. Je ne suis pas prêt à accepter qu’un autre ait sur moi cette prétention.

 

  1. Je méprise ses raisons d’être comme il est. Je ne fais rien pour comprendre son comportement, ses idées, ses valeurs. Je n’entre pas en dialogue, je n’établi pas une relation, je le rejette dans l’opposition, dans le faux, dans le pernicieux par rapport à mes valeurs. Je ne respecte pas ce qu’il est. Sans chercher à comprendre, je me mets dans une position de juge qui condamne sans tenir compte de ses raisons d’être ce qu’il est ou de faire ce qu’il fait.

 

  1. J’établi les plus mauvaises conditions possibles pour obtenir ce que je veux. Quand je critique quelqu’un je le mets  automatiquement dans une situation défensive. S’il se sent attaqué, il va contre-attaquer. Soit il défendra sa position, soit il combattra la mienne. Le dialogue est complètement stérile, rien ne progresse, chacun reste sur ses positions. A la limite c’est la séparation, le divorce, le procès ou la guerre.

 

 

 

En conséquence j’essaie de remplacer ma tentation de jugement par un effort de compréhension et d’écoute de l’autre, et je m’écoute moi-même pour comprendre quel est en moi le besoin qui n’est pas satisfait et qui cause ma souffrance.



06/12/2008
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